Quand Montréal vibre à travers l'Art

Ville Culturelle par excellence

Montréal est sur tous les fronts grâce à une offre aussi riche que protéiforme. Musées, salles de spectacles, théâtres, galeries… font d’elle une destination riche de belles surprises pour les amateurs d’art. Un plus qui pourrait même doper le marché immobilier.
Même s’il reste officieux, le titre de capitale culturelle du Canada peut revenir sans conteste à Montréal. L’art y est partout. Dans la rue et les espaces publics comme dans des lieux dédiés. Les 19 arrondissements de la ville ne comptent pas moins de 350 œuvres réparties ici et là.
Cette collection municipale s’enrichit au fil des ans et présente de nombreuses œuvres contemporaines, comme « L’Homme » de Calder, dans le parc Jean Drapeau, « Gratte-ciel, cascades d’eau/rues, ruisseaux… » de Melvin Charney, installé place Émilie-Gamelin ou encore « Give Peace a chance », dans le parc du Mont-Royal.
Lorsqu’elles s’intègrent à l’architecture de bâtiments existants, ces œuvres prennent une tout autre dimension. Pour preuve « La bourrasque » de Gwenaël Bélanger à la bibliothèque du Boisé ou « La façade », de Guillaume Lachapelle, qui est située à l’intérieur de la bibliothèque Père Ambroise.
Stikki Peaches, figure représentative du street art et originaire de Montréal
Son style interpelle, surprend et séduit. La scène internationale plébiscite son travail. Il commence des études de mode - pouvait-il en être autrement ? - qu’il abandonne assez vite. Logique. L’artiste qui sommeille en lui veut s’exprimer et sortir des cadres. Alors, oui la mode l’a marqué, mais il la transcende et s’en affranchit pour mieux s’exprimer. Dans ses œuvres, Stikki Peaches mixe les techniques. La photographie, la peinture, le collage… tout devient matière à création et les mariages des différentes méthodes sont heureux.
Avec lui, la pop-culture n’est jamais loin, les icônes de tous les univers (artistique, politique…) prêtent leurs traits à son imagination débridée. Frida Khalo, Amy Winehouse, Lady Diana, Steve McQueen, Elvis Presley… Stikki Peaches peint leur visage, les tatoue et par là même, tend à s’éloigner d’un art trop élitiste. Lui veut être accessible au plus grand nombre et s’interroge : « Et si l’art gouvernait le monde ? » Son slogan fait écho à l’injonction « Make art not war ». Hors de son atelier, Stikki Peaches prend possession des murs de nombreuses métropoles, le temps d’y laisser son empreinte. Désormais exposé un peu partout en Europe, mais aussi aux États- Unis et au Canada, son travail est reconnu partout dans le monde. Très populaire au Canada, Stikki Peaches participe chaque année à un festival de graffiti dans son pays d’origine.

La Galerie Simon Blais
La rencontre entre Simon Blais et Yseult Riopelle, la fille de Jean Paul Riopelle, sera déterminante : « Elle a changé notre vie » dira le galeriste. « Elle nous a fait rencontrer à New York la succession de Pierre Matisse, celle de Joan Mitchell et la galerie Acquavella qui représente d’immenses artistes. »
Inspiré du surréalisme, le mouvement automatiste naît en 1942. Au printemps 1942, plus précisément, lors de l’exposition des 45 gouaches de Paul Émile Borduas au foyer de l’Ermitage, à Montréal. De nombreux jeunes artistes vous se rallier à cet incontournable maître à penser que sera Borduas, pour créer le groupe des Automatistes qui va compter dans ses rangs Marcel Barbeau, Marcelle Ferron, Françoise Sullivan, Fernand Leduc et Jean Paul Riopelle, pour ne nommer que les peintres les plus connus. Se grefferont par la suite les artistes qui marqueront l’histoire de la peinture moderniste du Québec tels Rita Letendre, Jean McEwen, Denis Juneau, Jacques Hurtubise et les Plasticiens Jérôme, Belzile, Jauran et Toupin (1955). Tous ces artistes ont vu leur production sur papier - l’aspect le plus méconnu de leur carrière respective, enfin mise en valeur pour la première fois par Simon Blais à partir de l’année 1995. De nombreuses expositions rétrospectives accompagnées de catalogues et essais d’auteurs célèbres, deviennent la signature de la Galerie Simon Blais.
Des amitiés se sont forgées avec la majorité de ces artistes, et encore aujourd’hui la galerie représente de façon exclusive ces artistes ou leur succession. Grâce à lui, toutes leurs oeuvres sur papier faisaient désormais l’objet d’expositions (dans une galerie ou un musée), de catalogues exhaustifs, de critiques et intéressaient donc les amateurs d’art et les collectionneurs.
Aujourd’hui et même si l’intérêt pour le papier n’a pas faibli, la galerie Simon Blais jouit, en plus, d’une solide réputation d’expert auprès des collectionneurs comme des institutions. Elle réunit d’ailleurs l’ensemble le plus important de successions des artistes de la modernité québécoise et collabore avec les plus grands musées nationaux. Toujours aussi passionnés, Sylvie et Simon ont été rejoints par Martin, leur fils. Digne successeur de ses parents, il permet à l’emblématique galerie – et aux artistes qu’elle expose – de voir l’avenir avec optimisme.

L'Art doperait-il l'immobilier ?

L’exposition « La matière chante », organisée par Claude Gauvreau, marque la fin des activités communes des Automatistes, en 1954. Beaucoup d’entre eux quittent alors le Canada. Ce sera le cas de Riopelle, Leduc, Ferron, Barbeau, et même Borduas qui s’installera d’abord à New York, en 1953, puis à Paris, en 1956, et cela, jusqu’à sa mort en 1960. Ceux qui restent à Montréal y travailleront toute leur vie, tout en voyageant souvent et en faisant des séjours à l’étranger, telle Françoise Sullivan, Jean McEwen, et Marcel Barbeau.
Les années 60 voient une accélération de l’immigration au Canada, le pays se montrant solidaire des réfugiés venant d’états aux systèmes dictatoriaux comme la Hongrie, la Tchécoslovaquie ou l’Union Soviétique. La loi sur l’immigration de 1978 affirme d’ailleurs son engagement à aider les populations fuyant l’oppression. Plus tard, durant la décennie 90, ce sont les Chinois qui débarquent en masse au Canada ; ils représentent alors 20% environ des nouveaux immigrants.
Aujourd’hui encore, et selon le sondage du Rapport Huron, le Canada arrive en seconde position derrière les États-Unis (et devant la Grande-Bretagne et l’Australie) parmi les meilleurs pays pour les immigrants Chinois. Après avoir massivement investi à Toronto et Vancouver durant la dernière décennie, ils se tournent désormais vers Montréal. En cause, partiellement du moins, la taxe dans l’ouest canadien, qui a bondi, en 2018, de 1 % à 20% et l’impôt sur les habitations vacances instauré par la ville de Vancouver.
Montréal serait-elle en passe de devenir le nouvel eldorado ? La cité a pour elle son dynamisme, une économie florissante, une vie culturelle variée et intense, autant d’atouts qui créent une belle attractivité et une importante marge de développement. À suivre donc…
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